Ce jourdhuy Vingt Septembre mil six cent soixane quatre seing desprit et de vollonté sans suggestion ny Induction de personne je renouvelle ce mien Testament en fomr de codicille qui est ma dernière vollonté, ayant receu commandement de Monsieur de Mesy nostre Gouverneur de passer en France dans le navire le Sainct Jean-Baptiste ou commande le capitaine LeMoyne de diepe estant en cette rade de Quebec, et comme le temps presse dexecuter lordonnance de mon dit Sieur le Gouverneur japrouve et ratifie en la meilleur forme et manière qui se puisse faire pardevant tous juges ou autres a qui il appartiendra que le mien Testament cy devant fait est et esra prestment et a tousjours ma dernière volonté sy dans le voyage ou Je suis commandé d'aller Dieu dispose de ma personne, Et pour les bons et agreables services que Anne Gasnier me femme ma rendu parcy devant pendant toutes les incommoditez des gouttes qu'il a pleû a Dieu m'envoyer dont je suis sffligé et que jespère quelle me rendra sy Dieu continue ma santé et a elle pareillement, je luy donne laisse entièrement la jouissance d'un appartement d'un logis de Quebecq qui consiste en la chambre cabinet cave qui est au bas de la descente ou shemin de la haute à la basse ville de Quebec pour en jouir par la d. Anne Gasnier ma femme pour son logement sa vie durand pr apres retournera a mes enfans, Et de plus luy fais d'une vashe a elle en propre, avec une truye, pour en jouir disposer comme bon lui semblera, comme a elle en propre sans que le presen escript puisse pjudicier a son Contract de Mariage, avec le petit lict garny lequel se demonte a vix qui est a Quebec en la chambre du millieu, Et en cas que mes enfans ne pussent, ou ne voulussent saccommoder avec la d. Anne Gasnier ma femme, je laisse a son shoix de prendre ce qui est porté par son contract de mariage avec la Donnation cy dessus-Et de plus comme Monsieur de Sainct Sauveur ptre Escuyer, depuis trente ans avons esté liez d'une amitié très parfaite Et que depuis vingt deux ans ou environ a esté demeurant en mon logis, et ayant tousjours pris soing de ce qui me regarde, ayant instruit mes enfans en la crainte de Dieu, leur ayant appris a lire et escrire, et l'ayant prié et esleu destre curateur de mes dits enfants, nous ayant dait l'honneur et la faveur de dire la messe en la Chapelle ditte Sainct Jean, sy en ce cas mes enfans ne voullussent ou ne pussent saccommoder avec le d. Sieur de Sainct Sauveur quand ils seront en aage, je laisse, donne en la meilleure forme et manière que puisse estre Le Revenu du moulin de Sainct Jean a la charge de l'entretenir comme un bon père de famille, Et pareillement sa chambre pour logement ou il est a present avec La Chapelle, faict en la presence de Monseigneur françois de Laval, premier Evesque de ce pays nommé par le Roye Mefsire henry de Bernières Curé de la paroisse de Quebecq, Mefsire Jean Dudouyt prestre, et du reverend Père Hierosme Lallemand supperieur gnal des missions des reverrends Pères jésuites, Et du Reverend Père Pierre Chastelain, mon confesseur lesquels touts jay priez avec moy de vouloir signer le present Codicille, fait les jours et au que dessus.
Sont ainsy signez au dit Dodicille Bourdon, François Evesque de Petrée, H. DeBernières, Dudouyt, H. Lallemand, Et Pierre Chastelain.
Registré au present Registre des Insinuations au desir de lordonance de Monsieur le Lieutenant General civil et Criminel de cette Ville de Quebecq au bas d'une requeste a luy presentée aux fins du dit Enregistrement en date du Vingt troisième jour de febvrier dernier 1668 - Faict et registré par moy greffier soubsigné ce deuxième Septembre mil six cent soixante huit, Et est la ditte ordonnance Et le dit Testament en Liasses.
(Signé) Rageot

Par devant Gilles Rageot notaire royal en la Nouvelle France residant a Quebec furent presents en leurs personnes Martin Guerard domeurant en la coste de Beaupré paroisse Chasteau Richer fils de Guillaume Guerard et Rachel Bremen vivants de la paroisse de Saint-Liennard de Honnefleur du dioceze de Rouen d une part et Marie Boette de present demeurante en cette ville et dioceze dudit Quebec fille de feu Charles Boette, et d Anne LeVreux ses pere et mere de la paroisse de Saint-Vivien de la ville de Rouen , lesquelles partyes de leurs bons grez et vollontez en la presence de l advis et consentement de leurs amis pour ce assemblez d une part et d autre scavoir de la part du futur espoux de Robert Annettre amy, et de la par de ladite future espouze de dame Marie Barbe de Boulongne veuve de feu messire Louis Dailleboust vivant chevalier seigneur de Coulongne et d Argentenay lors gouverneur et lieutenant general pour le roy en ledit pays , d Anne Fossé femme de Jacques de la Roe # et de Marie Caillet # amyes de ladite future espouze ont fait et accordé leur tretté et promesse de mariage qui en suivent c est a scavoir que ledit Martin Guerard a promis et promet prendre pour sa femme et legitime espouze ladite Marie Boette comme aussy ladite Marie Boette promes prendre ledit Martin Guerard pour son mary et legitime espoux icelluy mariage faire et solemniser en face de notre mere sainte Esglise catholique apostolique et römaine le plustost que faire ce poürra et qu il sera advisé et deliberé entr eux leurs dits amys sy Dieu et notre dite mere sainte-Esglise y consentent et accordent, pour estre les futurs espoux uns et communs en tous biens meubles propres acquests et conquests immeubles du jour des espouzailles suivant la coustume de la ville prevosté et vicomté de Paris,ne seront tenus aux deubts l'un de l autre faicte et creées auparavant la solemnité dudit présent futur mariage ains aucunes y a seront payées et acquitées par celluy de qui elles procéderons et sur son bien sera douée ladite future espouze du douaire coustumier ou de la somme de trois cents livres de douaire prefix a son choix a prendre sur le plus clair et mieux apparaissants de tout les biens dudit futur espoux qu il en a des a present affectez et hipotecquez,et a ledit futur espoux declaré que sa dite future espouze a par devers elle en effets et son trousseau jusques a la concurance de la somme de trois cent livres tournois qu elle (mot rayé) sera tenue porter avec luy le jour d auparavant leurs espouzaiiles ce qui luy tiendra nature de propre,et arrivant mort dudit futur espoux auparavant ladite future espouze elle pourra sy bon luy semble, renoncer a ladite communauté et en ce faisant reprendre ce que constant ledit futur mariage luy sera advenu est escheu par succession donnation qu'autrement ensemble ladite somme de trois cens livres qu elle doit porter avec ledit futur espoux comme dit est la veille de ses espouzailles,et son dit douaire avec ses habits linge bagues et joyaux servant a son usage le tout q autrement sans estre tenue des debtes de la dite communauté quoy qu elle y fust obligée ou condamnée,et ladite dissolution adnenant sans enfans procrez dudit futur mariage lesdits futurs conjoints se sont fait et font l'un d eux a l autre donnation irrevocable entre vif en la meilleure forme et maniere que donnation puisse avoir lieu et sortir effet de touts et uns chacuns leurs biens meubles propres acquests et conquests immeubles en quelques lieux qu il se puisse trouvé et a laquelle somme ils puissent monter, pour en jouir par le survivant des deux comme de chose a luy appartenant et en disposer ainsy que bon luy semblera, et pour faire insinuer ses présentes dans quatre mois d huy suivant l'ordonnance par tout ou il appartiendra lesdits futurs conjoints ont faict et constituer leurs procureur le porteur des presentes auquel ils ont donné pouvoir de ce faire et d'en requérir acte, car ainsy et ce promettant et ce obligeant chacun en droit soy et ce renoncants et fait et passé au dit Quebec estude dudit notaire apres midy le vingt troisieme jour d octobre mil six cent soixante sept en presence de Jean Baptiste Gaudon sieur de Bellefontaine et de Guillaume Roger tesmoins demeurants au dit Quebec qui ont avec ledit futur espoux dame Dailleboust Fossé et notaire signé et a la dite future espouze declare ne scavoir escrire ny signer avec la dite Marie Caillet ces présentes
M.B DeBoullongne
Martin Guerad (paraphe)
Anne Foffe
Roger (paraphe)
J.B Gaudon (paraphe)
Rageot (paraphe)

Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces presentes lettre verront, salut.
Etant nécessaire de pourvoir une personne capable pour exercer un des offices de notaire garde-notes dans la juridiction de Québec, en la Nouvelle-France, et sur le bon et louable rapport qui nous a été fait de la personne de notre cher et bien-aimé monsieur Gilles Rageot et de ses sens, suffisance, capacité, prud'homie et expérience au fait de pratique :
A ces causes et autres considérations à ce nous mouvant, nous lui avons donné et octroyé, donnons et octroyons, par ces présentes signées de notre main, un des dits offices de notaire garde-notes en la juridiction de la dite ville de Québec, en la Nouvelle-France, pour le dit office avoir, tenir et exercer conformément à la coutume, prévôté et vicomté de Paris, et en jouir et user aux honneurs, autorités, prérogatives, franchises, gages, droits, profits, revenus et émoluments au dit office appartenans, et ce tant qu'il nous plaira.
Si donnons en mandement à nos amés et féaux les officiers de notre Conseil souverain établi en la dite ville de Québec, qu'après leur être apparu des bonnes vie et moeurs, religion catholique, apostolique et romaine du dit Gilles Rageot, et de lui pris le serment en tel cas requis, ils le mettent, instituent ou fassent mettre, instituer, de par nous, en possession du dit office, et le fassent reconnaître, obéir et entendre de tous ceux et ainsi qu'il appartiendra ès choses concernant le dit office ; car tel est notre plaisir. En témoin de quoi nous avos fait mettre notre scel à ces dites présentes.
Donné au camp de Casteau de Cambrésis, le dix-septième jour de mai, l'an de grâce mil six cent soixante et quinze, et de notre règne le trente-troisième.
(Signé), Louis
Et sur le repli, par le roi :
(Signé), Colbert
Et scellé du grand sceau de cire jaune.